Yezh - Fantômes et Totems
2017-2020
Avec ces fragments de photographies de familles issues de ma collection d’images anonymes et de mes albums de famille, je cherche à questionner l’usure des mémoires.
Les fragments sont sélectionnés en fonction de « défauts » apparents dont je rehausse l’évidence.
Ces défauts perturbent l’image et prennent partiellement la place du sujet. Le flou, le grain, le pixel, la trace de poussière ou d’altération sont ici considérés comme des caractères du photographique.
J’ai souhaité faire habiter dans ces photographies le parallèle entre le défaut des images et ce qui fait défaut dans l’histoire familiale. Il y est donc question du sentiment de perte au cours de la transmission ainsi que de la difficulté des photographies à se conserver et donc à être porteuse de transmission des mémoires.
Je les vois comme l’interstice entre amnésie et anamnèse : entre perte partielle ou totale de la mémoire et retour à la mémoire du passé !
La langue première de mes grands-parents n’a plus été transmise dans ma famille à partir des années 1950, c’est pourquoi j’intitule en référence ce travail « yezh » qui signifie littéralement « son qui vient de loin » et sert à désigner le langage dans la langue maternelle de mes ancêtres. C’est la conscience de cette perte qui m’a amenée à créer ce travail et à y interroger la disparition et la persistence des mémoires.
Avec ces fragments de photographies de familles issues de ma collection d’images anonymes et de mes albums de famille, je cherche à questionner l’usure des mémoires.
Les fragments sont sélectionnés en fonction de « défauts » apparents dont je rehausse l’évidence.
Ces défauts perturbent l’image et prennent partiellement la place du sujet. Le flou, le grain, le pixel, la trace de poussière ou d’altération sont ici considérés comme des caractères du photographique.
J’ai souhaité faire habiter dans ces photographies le parallèle entre le défaut des images et ce qui fait défaut dans l’histoire familiale. Il y est donc question du sentiment de perte au cours de la transmission ainsi que de la difficulté des photographies à se conserver et donc à être porteuse de transmission des mémoires.
Je les vois comme l’interstice entre amnésie et anamnèse : entre perte partielle ou totale de la mémoire et retour à la mémoire du passé !
La langue première de mes grands-parents n’a plus été transmise dans ma famille à partir des années 1950, c’est pourquoi j’intitule en référence ce travail « yezh » qui signifie littéralement « son qui vient de loin » et sert à désigner le langage dans la langue maternelle de mes ancêtres. C’est la conscience de cette perte qui m’a amenée à créer ce travail et à y interroger la disparition et la persistence des mémoires.