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Je pense que dans l’infra-ordinaire se dissimulent des évènements visuels, de la matière à photographie. Je suis aussi convaincu que la photographie convoque avant tout la question du regard. J’ai longtemps pratiqué les écritures de l’intime. Aujourd’hui, je prélève encore des « éléments » de mon quotidien, mais dans une approche plus radicale, en tâchant d’apprivoiser leur plasticité. Les images de cette série sont les « éléments » d’un puzzle, d’une cartographie à reconstituer.


« Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? […]
Peut-être s’agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l’exotique, mais l’endotique. »

Georges Perec
L’infra-ordinaire